Je ne parle pas de danse, promis ! Contrairement à un designer « print », qui lui a d’autres qualités, un motion designer se doit d’animer des visuels en gardant une fluidité dans le mouvement, pour que tous les éléments s’enchaînent de manière cohérente avec justesse.

Chaque animation doit être au service d’un discours. Il y a un donc un rythme unique pour chaque vidéo.

Et réussir à allier les animations, parfois la voix off, la musique, les effets sonores… pour que l’ensemble fonctionne et ne déforme pas le message qu’on a voulu transmettre, c’est notre travail.

Pour avoir une animation de qualité, il faut essayer de respecter au maximum les principes fondamentaux de l’animation. C’est encore plus vrai pour celles et ceux qui se spécialisent dans l’animation traditionnelle 2D (en animation image par image). Mais ces règles sont aussi utiles pour les autres (comme moi) qui animent surtout grâce aux logiciels.

Généralement, il est question de 12 règles : compression et étirement, l’anticipation, accélérations et ralentis, exagération… Ces règles sont utilisées depuis toujours dans l’animation 2D (chez Disney par exemple) mais elles s’appliquent aussi pour un motion designer, tout du moins en partie.

Pour plus d’informations, voici une vidéo qui explique de manière assez ludique ces 12 principes.

Effectivement, comme tout métier dit « graphique » il faut savoir transposer le message du client de manière efficace et esthétique. Je ne dis pas qu’il faut être un génie du graphisme, mais il faut un minimum de sens artistique. Une personne uniquement technique (qui maîtrise très bien les logiciels de création) n’arrivera que très rarement à répondre aux besoins de son client.

Savoir transposer un texte, des données, une idée de façon lisible et claire, c’est notre travail. Et là, je peux vous assurer que la créativité est mise à rude épreuve.

Être créatif c’est aussi la capacité à créer un univers graphique correspondant au sujet traité et à ce que l’on veut raconter. Il y a certains sujets qui seront difficilement compréhensibles avec des illustrations, ou au contraire d’autres qui y seront totalement adaptés.

Avoir « son style », c’est bien, c’est pour ce style que certains clients vont vouloir travailler avec un motion designer plutôt qu’un autre. Mais il est aussi très important de savoir adapter son animation et ses compétences graphiques sur des univers différents. Pour certains clients, le flat design sera préférable, pour d’autres ça sera l’animation 3D, ou bien un mélange de prise de vue vidéo et d’animation, ou encore de l’insertion de photo par exemple, etc, etc.

Les canaux de communication changent aussi, un coup ça sera pour YouTube, une autre fois pour Instagram et d’autres fois ça sera pour une projection murale. Il faut savoir s’adapter pour être opérationnel.

Un motion designer qui maîtrise ses outils est un professionnel efficace qui gagne en productivité.

Une maîtrise parfaite des logiciels et de son workflow, va lui permettre de travailler plus efficacement et sereinement. Un bénéfice non négligeable dans cette période ou les délais sont toujours plus courts et ou les budgets sont souvent serrés.

Généralement, un motion designer doit savoir raconter une histoire, créer un storyboard et une animation de A à Z. En tout cas, c’est comme ça que je vois le métier.

Il y a des personnes (en entreprise surtout) qui ne font qu’une seule tâche (uniquement l’animation par exemple), pour une question de rentabilité, un peu comme le travail à la chaîne en usine. Il y a des avantages, mais je trouve que c’est dommage, car ils ratent une grande partie du processus de création.

Un motion designer qui s’occupe de la narration, du storyboard, la direction artistique et en enfin de l’animation, c’est un professionnel qui maîtrise toute la chaîne de production. Il est donc capable d’anticiper, de conseiller son client tout au long du projet. Il a une vision d’ensemble, ce qui apporte une pertinence au projet. 

Cette qualité est valable pour beaucoup de professions.

Il est absolument indispensable de se remettre en question, essayer des choses, essayer encore, chercher des solutions, apprendre des autres, se former, aller à des expositions, faire de la veille technologique et créative…

Si tu ne fais pas ça, tu t’installes dans un confort et ça va se ressentir dans le travail, il y a une routine qui s’installe et tu produiras petit à petit toujours la même chose. Il faut savoir évoluer.